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Vu, lu, entendu

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10 septembre 2007

Dans la Merco Benz



"Dans la Merco Benz" par Benjamin Biolay, paroles & musique

Petite princesse, ma beauté, ma promesse
Ma petite faiblesse, ma plus belle histoire de fesses
Dans ma Mercedes, c'est de l'espoir que je caresse
Soviét suprême de mon plus beau problème
Dans ton abdomen tout nouveau spécimen
Joue à la crème, c'est de l'espoir que je promène

{Refrain}
Mon amour est lasse, le temps passe
Mon amour, hélas, le temps passe
Mon amour est lasse, le temps passe
Mon amour, hélas, le temps passe
Mon amour est lasse
Mon amour, hélas

Petite princesse, c'est pas l'heure de la grand' messe

Charmante hôtesse, qu'as tu fait de ta jeunesse
Dans la Merco Benz, c'est de l'espoir que je caresse
Petite connasse, pourquoi fais tu ta radasse
Petite pétasse qui montre rien en surface
Qui veut qu'on l'embrasse encore, l'embrasse encore

{au Refrain}

Dans la Merco Benz

So what ?

Voilà le premier extrait du nouvel opus de Benjamin Biolay, "Trash yéyé".
Benjamin, je l'aime, enfin son personnage, ce qu'on devine de lui, de ses textes aux paroles étudiées et ciselées, aux rythmes sensuels et pénétrants, de sa timidité camouflée sous les fards de l'arrogance. Un peu bad boy, sulfureux, "trash", beaucoup poète, écorché vif mélancolique qui saigne en paroles et musiques.
Dans sa Merco Benz, il emballe une soirée chaloupée en mots cash. Dans cette même Merco Benz, il me donne envie de vite découvrir la suite.

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9 septembre 2007

Ceux qui restent

Ceux_qui_restent

~ Film français d'Anne Le Ny avec Vincent Lindon et Emmanuelle Devos ~


L'histoire ?
 

Bertrand et Lorraine sont ceux qui restent... Ils sont ceux qui arpentent les couloirs en se posant des questions interdites, se font repérer au kiosque à journaux, parlent trop fort à la cafétéria, et vont fumer en cachette sur le toit de cet hôpital où leurs conjoints se font soigner.
Car pour supporter la culpabilité d'être bien vivants, Bertrand et Lorraine ont décidé de s'aider à vivre, à rire et à continuer d'aimer.


So what ?

La gorge se serre à maintes reprises devant la pellicule qui défile.
Il y a l'histoire bien sûr, celle de cet homme et cette femme, embarqués dans des longs et larges de couloirs de cancérologie, qui "restent" à attendre et accompagner ces malades qu'on ne verra jamais.
Il y a les jeux des acteurs, tout en justesse, en retenue qui est celle d'une culpabilité à gérer. Lindon n'est plus dans l'exubérance et les logorrhées nombrilistes. Devos feint d'en faire des tonnes pour taire ce qu'il faudrait, hurler qu'elle est perdue. Et ils se font face tous les deux dans une partie de ping-pong enflammée.
L'histoire d'un amour impossible, qui débute drapé des fantômes de la mort.
L'histoire d'une solitude, d'une angoisse, d'une peur, d'une culpabilité. Et la douleur n'est pas dans la souffrance de ceux qui, alités sont en proie aux chimiothérapies : elle résonne en écho étourdissant de ceux qui ne mourront pas.
Ni pathos, ni démonstration : on rit en même temps qu’on pleure.
L'histoire de la complexité des formes de vie, à aménager, à réinventer, à habiter ; l'élément commun à toutes ces formes est le trépas.
L’histoire d’une épreuve, bien au-delà du huis-clos de l’univers confiné, carcéral et moribond de l’hôpital.
Un film pudique et intelligent en vibrant hommage à tous ceux qui sont partis.

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7 septembre 2007

Ally Mc Beal


Ce montage résume bien l'esprit de la série que je considère comme une des meilleures de ces dernières années.
De la fantaisie, de la dérision, de l'intelligence au travers de rôles fantasques et variés incarnés par des acteurs extras, parmi lesquels Calista Flockhart dont ce fut la découverte.

La mayonnaise prend tout de suite grâce, entre autres, au procédé novateur d'ingéniosité visuelle. En illustration des pensées de son héroïne Ally, la série s'offre une visualisation burlesque en morphing des névroses morbides, lubriques et hilarantes de la petite avocate.
On ne s'ennuie jamais voguant de spontanéité en dialogues savoureux. Et au passage, les travers de la société du puritanisme américain sont savoureusement abordés, à l'image du système judiciaire loin d'être irréprochable.

C'est pas tout ça, mais cela manque dans la télé : haro sur les DVD !

5 septembre 2007

Caramel

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~ Film franco-libanais de Nadine Labaki avec Nadine Labaki, Sihane Haddad, Yasmine Elmasri ~

L'histoire ?

A Beyrouth, cinq femmes se croisent régulièrement dans un institut de beauté, microcosme coloré où plusieurs générations se rencontrent, se parlent et se confient. Layale est la maîtresse d'un homme marié. Elle espère encore qu'il va quitter sa femme. Nisrine est musulmane et va bientôt se marier. Mais elle n'est plus vierge et s'inquiète de la réaction de son fiancé. Rima est tourmentée par son attirance pour les femmes, en particulier cette cliente qui revient souvent se faire coiffer. Jamale est obsédée par son âge et son physique. Rose a sacrifié sa vie pour s'occuper de sa soeur âgée. Au salon, les hommes, le sexe et la maternité sont au coeur de leurs conversations intimes et libérées.

So what ?

Ce film a été présenté au dernier festival de Cannes dans le cadre de la quinzaine des réalisateurs et compte, à mes yeux, parmi les meilleures surprises de l'année.
Les thèmes abordés auraient pu l'être de façon archi-caricaturale et superficielle ou au contraire plonger dans une peinture accablante d'une société encore religieusement et socialement contrainte. Mais, la réalisatrice Nadia Labaki livre des portraits attachants et nous embarque volontiers dans leurs sourires et déboires, tant la façon dont elle les filme et ses actrices l'incarnent est belle et spontanée.
Les images sont feutrées, baignées sans cesse dans une lumière qui serait celle d'un coucher de soleil mordoré. La sensualité qui s'en dégage va de pair avec le cadre choisi de l'institut de beauté, même régi aléatoirement par un groupe électrogène de fortune.
On se laisse allègrement porter, voire hypnotiser.
Ce qui ne saurait pourtant nous éviter un léger goût d'inachevé. A regretter que certaines scènes peut-être ne fassent que suggérer, alors qu'on attendrait un travail un peu plus poussé. Parce que la réalisatrice a pris le parti de la retenue.
Un écueil bien vite pardonné car, indubitablement, on ne retiendra de cette "sucrerie caramélisée" à la narration aigre-douce que son charme et sa grâce, l'émotion qu'elle véhicule.
Caramel est un film de femme, qui parle de la condition de femme, universelle et plus particulière à Beyrouth, et des hommes et du sexe. Caramel est un bonbon au regard tendre et réfléchi, qui pourrait un peu faire penser à l'univers d'Almodovar.
Une histoire, des histoires à voir et à aimer ...

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4 septembre 2007

Jacques A Dit



Version acoustique "Jacques a dit" interprétée par Christophe Willem, paroles & musique de Zazie

Je suis un oiseau
Qui est tombé de haut
Je traîne ma peine
Une larme qui coule
J'ai dans la gorge une boule
Comme une pierre qui roule
Perdue l'innocence des jours
Passés dans la cour de l'école
Du bonheur, j'en ai pas
Y en a que pour Pierre et Paul

{Refrain:}
Jacques a dit : "Cours"
Jacques a dit : "Vole"
Mais pas le jour où je décolle
Jacques a dit : "Cours"
Jacques a dit : "Aime"
J'ai beau t'aimer, tu pars quand même
Jacques a dit : "Marche"
Jacques a dit : "Rêve"

Me fait tant marcher que j'en crève
Jacques a dit : "Certes, je lui pardonne"
Jacques est un rêve, pas un homme

Reste
Une mélancolie cachée
Sous mon manteau de pluie
Qui traîne encore
Je ne sens plus le vent dans mes voiles
Dis-moi à quoi me sert mon étoile
Si je perds le Nord ?
Mes îles, je les ai méritées
Mes ailes, je les ai pas volées
J'ai tout fait comme tu m'as dit
Mais le rêve s'évanouit

{au Refrain}

Jacques a dit, certes, des tas de choses
Mais sur la vie, pas toutes roses

Jacques ne dit pas tout
Jacques ne dit mot
Jacques ne sait pas ce qu'on vit
Jacques ne sait pas que c'est tout gris

Jacques a dit : "Cours"
Jacques a dit : "Aime"
J'ai beau t'aimer, tu pars quand même
Jacques ne sait rien de la vie

Jacques a dit : "Marche"
Jacques a dit : "Rêve"
Me fait tant marcher que j'en crève
La vie, c'est tout gris

Jacques a dit : "Bois"
Jacques a dit : "Mange"
Moi j'ai grandi, mais rien ne change
Jacques a dit : "Vague"
Jacques a dit :"S'cours"
Mais ne connaît rien à l'amour
Jacques a dit : "Chante, c'est une vie"
Moi je déchante peu à peu
Jacques a dit : "Certes, je lui pardonne"
Jacques est un rêve, pas un homme

So what ?

Cette version épurée piano-voix est sublime et transcende cette chanson dont le texte et la mélodie sont un pur bonheur. Je n'adhère pas aux vociférations nasillardes et aigües d'inspiration Bee Gees de la dite Tortue, mais ce titre-là me laisse KO et je dis bravo.

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